Hermes Run A la Carte, la review

Le nouveau jeu de la Retroguru, Hermes Run A la Carte, est disponible depuis quelques jours sur le site dragonbox.de au prix de 15€. Metaljet, membre du forum, nous en propose sa review.
Merci beaucoup à Metaljet pour son implication dans la partie Review du blog.
Vous pouvez donner votre avis sur le jeu sur le forum à cette adresse : Hermes, Run à La Carte, votre avis.





Présentation du développeur :
Hermes Run A la Carte est un jeu sorti en 2017. Il est réalisé par le studio allemand Retroguru qui commercialise ici son deuxième jeu de manière professionnelle. La précédente réalisation était Fruit’Y, un puzzle-game.
Voici le trailer diffusé pour la commercialisation du jeu :


Le speech :
Hermes, est un cuisinier vivant en France et sans aucun doute le meilleur de ce pays. La cuisine, c’est son travail, sa passion, et abattre un poulet vivant qui a été élevé en plein air ne lui fait pas peur !
Alors que Hermes décide de se faire griller un poulet, celui-ci s’échappe. Ne voulant pas être humilié et souhaitant garder sa fierté de cuisinier, voilà que notre héros part à la poursuite de ce cher volatile nommé « Chicky » afin de l’attraper mais problème, celui-ci court vite !

Packaging :
Vendu dans un boîtier classique de type « jewel box », la jaquette ne reprend en aucun cas la charte graphique des jeux Dreamcast de l’époque (PAL, JAP, US).
La boîte en elle-même ne contient pas grand chose hormis une jaquette avant dépliante comprenant une publicité faisant la promotion des jeux « Fruit’Y » , « SqRxZ », « Xump the Final » et « Giana’s Return » disponibles gratuitement sur le site de Retroguru. À l’arrière se trouvent les noms des personnes ayant travaillé sur le jeu.




Étant donné que la boîte est transparente la traycard interne nous montre les différentes pistes audio du jeu représentées par une spirale. Il aurait été possible d’y voir une référence au logo Dreamcast mais celle-ci se trouve dans l’autre sens. Bien que classique avec ses trois petits sprites et le logo des développeurs, l’ensemble est plutôt joli.


Le jeu est vendu avec une BD d’une vingtaine de pages de Joe Askey. Cette bande dessinée au format presque similaire au A5 (14,8 x 21cm) nous présente les différents éléments de gameplay du jeu et fait donc office de notice. Il n’y a cependant aucune indication concernant les touches ou les différents accessoires compatibles.


Les graphismes et animations :

Amoureux de pixels, vous allez être servi avec Hermes qui s’inspire graphiquement des jeux Amiga. L’animation, bien que sommaire fait tout de même son travail, aussi bien pour les bonus que les ennemis.


Concernant les niveaux, on en trouve 33 plus un boss fight. Bien que la structure du niveau varie d’un level à l’autre, il n’y a que très peu de variations du background : deux de jour et trois de nuit.

Bande son :
Le jeu est composé de 10 musiques rappelant bien entendu celles des jeux Amiga. Elles se succèdent de temps à autre à travers les différents niveaux. Le travail fait par Roland Voss (Triace) et Johan Letfors (Vedder) est impressionnant mais certaines notes montent beaucoup trop dans les aigües ce qui peut parfois être énervant, surtout lorsque l’on est obligé de recommencer plusieurs fois le même niveau.
Même si les musiques servent davantage à remplir les niveaux, il n’est pas rare qu’elles collent parfaitement aux différentes situations du jeu. Leur tempo étant assez rapide, les joueurs auront peut-être tendance à aller assez vite.
Pour écouter l’ensemble des musiques :



Le gameplay :
Rapide et simple à prendre en main, vous dirigez de gauche à droite Hermes avec la croix directionnelle et appuyez sur le bouton A pour sauter. Comme dans beaucoup de jeux de plateformes, pour tuer un ennemi il suffit de sauter sur lui.
Ainsi, vous gagnez un autre saut ce qui n’est pas négligeable pour certains passages qui se révèlent assez ardus. Par ailleurs, le jeu ne semble pas gérer les sauts en diagonale, il faudra donc sauter une première fois puis diriger le personnage vers la direction souhaitée afin d’éviter les différents dangers.



Une barre de vie cumulée à une barre dite de « faim » est située en bas de l’écran et celle-ci diminue au fur et à mesure que le temps passe. Pas de panique (ou presque), des bonus de santé, sous forme de donuts sont disséminés à foison dans les différents niveaux afin que notre héros ne meure pas de faim.
Telle une publicité française que l’on nous rabâche souvent à la télévision : « Pour votre santé, mangez au moins 5 fruits et légumes par jour », cette pâtisserie tant appréciée par Homer Simpson se révèle être aussi un malus.
En effet, plus vous en mangerez et plus votre personnage grossira et aura envie d’aller aux toilettes pour se soulager. Il faudra donc gérer votre barre de vie et résister à la tentation de manger sous peine de faire une crotte dans votre culotte et ainsi mourir de honte.
Des cabinets de toilette et des WC seront disponibles dans les différents niveaux pour vous soulager et ainsi repartir de bon pied pour continuer de vous gaver avec modération.


Comme dans les jeux Mario, vous verrez des cases avec un point d’interrogation dessiné dessus que vous pourrez détruire. Le jeu étant assez cruel par nature, ces cases n’échappent pas à la règle et il pourra s’agir soit d’un bonus comme un beignet bien gras ou une étoile d’invincibilité ou d’un malus comme un ennemi vous tombant dessus. Sauf si vous vous sentez obligé de les détruire pour pouvoir avancer dans le jeu, il est tout de même conseillé de ne pas tenter le diable et de continuer votre chemin.
Situés à des endroits vraiment précis, des blocs permettant d’être invincible pendant un court laps de temps vous permettent de passer sans encombre à travers une horde d’ennemis qui ne seront cependant pas tués.
Une fiole rouge servant de power up permettra de sauter plus haut.
Des blocs de warpzones sont bien cachés à travers les niveaux du jeu : pour les faire apparaître, il faudra atterrir dessus.


Hermes étant un jeu de plateformes, vous devrez bien entendu aller sur celles-ci pour terminer le niveau, qu’elles soient « tombantes », « mouvantes » voire même « écrasantes » ce qui rend le jeu parfois difficile. Les développeurs n’étant pas trop sadiques, ils auront placé quelques « check-points » représentés par des panneaux à des endroits bien précis du niveau. Il faudra aussi faire en sorte de ne pas vous retrouver coincé par un pied vous empêchant de retourner en arrière ou par une plateforme, sous peine de quoi, seule la mort sera votre solution.
La difficulté est croissante et si les premiers niveaux s’enchainent assez vite, il faudra tout de même plusieurs tentatives pour comprendre et terminer certains niveaux. Même si le jeu n’est pas toujours évident, il n’est pas impossible de le terminer ou de rester coincé. Fort heureusement les continus sont illimités et le jeu est sauvegardé à la fin de chaque niveau.


Conclusion :
« Hermes Run à la carte » apporte un vent de fraîcheur à la Dreamcast avec ce nouveau petit jeu de plateformes mélangé à du « die and retry ». Les graphismes et musiques « Amigaesque » sont parfaitement assumés par les développeurs qui ont lâché toutes leurs tripes pour faire un jeu qui leur plairait d’abord avant de vouloir plaire au public. Pari risqué mais qui pour ma part paye car j’ai été séduit par l’idée que les bonus peuvent être aussi des malus.
Selon votre skill, il faudra compter entre 3h et 6h pour terminer le jeu.


Les + :
  • Fun 
  • Prix du jeu 
  • Continus illimités
  • Compatible sur plein de supports



Les - :
  • Pas de « stage select » une fois le jeu terminé
  • Le boss fight est assez brouillon
  • Certaines musiques vraiment stridentes
  • Peu de variation dans les décors


Note globale : 6,5/10